L’aventure en quelques chiffres :
- Départ Gênes / Arrivée Naples
- 15 jours dont 10 sur le vélo
- De Naples et Rome : 7 jours, 730km, 9500m d+
- Côte Amalfitaine : 3 jours, 270km, 3000m d+
- Une pépite : la Toscane autour de Sienne
- Image de droite non contractuelle 🙂
Après mon escapade hivernale en Laponie, il est temps de retrouver l’itinérance à vélo. Depuis le retour de mon Tour d’Europe fin 2022, j’ai eu l’occasion de faire des week-ends ou semaine vélo avec des copains et de pas mal rouler dans mon nouvel environnement autour d’Annecy. Mais c’est la première fois que j’ai deux semaines de vacances et que je repars seul sur les routes avec mon fidèle destrier.
J’ai longtemps hésité entre une magnifique trace en Suisse et en Autriche, mais relativement dure et très dépendante de la météo de la fin de l’été, et une trace plus accessible en Italie. Le seul critère que compte maintenant dans mes aventures : l’accessibilité en train. Les deux sont à distance raisonnable, donc mon choix s’est finalement porté sur l’Italie pour une simple et bonne raison : je n’ai jamais été à Rome et Naples, et je trouve ça cool d’y aller à vélo. Sur le papier, je crée une trace de 1100km entre Gênes et Naples avec 16000m de dénivelé répartis en 11 jours de route. De quoi me laisser des jours off pour visiter ces superbes villes et de m’adapter si besoin. J’aime bien avoir une idée de départ, et de me laisser la liberté de changer mes plans au gré des envies et de mon ressenti. Ce sont des vacances, je n’ai aucune obligation, si ce n’est de kiffer mes journées sur le vélo et de découvrir de beaux endroits.
Depuis Annecy, il est facile de rejoindre Turin par le train (en tout cas ça l’était pour le trajet aller) et je prends ensuite un autre train régional pour Gênes. Me voilà parti le long de la mer Méditerranée. La première semaine est remplie de paysages de folie. Je roule le long des Cinq Terres, puis je rejoins Pise, Lucca, Florence (jour off), Sienne, les chemins blancs de Toscane, et enfin Rome (jour off également). Des images valent mieux des mots, mais c’était dingue. Seul bémol : la chaleur accablante. Une vague de chaleur est arrivée pile au moment de mon départ, et il faisait jusque 40-42 degrés tous les jours. Je me suis donc adapté : je roulais entre 6h et 13h, puis repos aux heures chaudes, et enfin visites en fin d’aprem. Je n’ai pas fait de bivouac sauvage pour avoir la possibilité d’avoir accès à des douches et des endroits pour m’abriter de la chaleur dans des campings. Dans les grandes villes, j’ai principalement loué des petites chambres.
Inutile de préciser le nombre de plats de cafés, de pâtes, de pizzas et de glaces ingurgités sur ce laps de temps. J’étais un vrai gouffre à spécialités italiennes 🙂
Je te parlais d’adaptation en introduction. Pour la suite de mon périple, j’ai choisi de modifier mes plans. La trace entre Rome et Naples était un peu plus montagneuse et les prévisions se sont dégradées. Après des jours et des jours de canicules, les orages arrivaient vite. J’ai donc pris un train direction Naples. L’idée est de passer la journée dans la ville, profiter de son atmosphère si particulière. Aller voir cette fameuse place dédiée au dieu local : Diego Maradona. Le foot est partout dans cette ville, surtout que Naples vient de remporter le championnat d’Italie. Pour la suite, je me suis concocté une petite boucle pour aller visiter Pompéi, puis faire le tour de la côte amalfitaine, et revenir vers Naples ferry depuis l’île de Capri. Ma dernière journée sur place, j’ai grimpé à vélo en haut du Vésuve, le célèbre volcan du coin qui domine toute la région, pour aller visiter le cratère à pieds. Une belle montée sèche de 12km et plus 900m d+. La boucle était bouclée !
Le trajet retour était censé me prendre la journée. Naples -> Turin, puis Turin -> Annecy. Sauf qu’il y a eu le fameux éboulement dans la vallée de Maurienne (chamgement climatique, est-tu là..) coupant les liaisons ferroviaires et terrestres dans cette vallée. J’ai heureusement trouvé un Flixbus de Turin à Chambéry, mais avec le détour, je suis arrivé à Chambéry à 2h du matin. J’ai donc improvisé un bivouac dans la banlieue de Chambéry avant de prendre le premier TER du lundi pour être l’heure et reprendre le boulot à 9h. Adaptation 🙂